Certains de ces facteurs ne sont pas modifiables par le biais de la réadaptation : l’absence de formation ou une intégration insuffisante, marquée par une mauvaise maîtrise d’une langue nationale par exemple. En revanche de nombreux autres facteurs sont accessibles et modifiables par une prise en charge adéquate: la douleur, la sévérité perçue par le patient, ses capacités fonctionnelles, l’évitement de l’activité par la peur de la douleur ou d’une nouvelle blessure. C’est précisément sur ces facteurs modifiables que notre axe de recherche se focalise avec de très bonnes probabilités d’améliorer finalement le devenir des patients pris en charge. Les études OUTCOME et INTERMED ont par exemple démontré que presque 50% des patients qui passent par la réadaptation peinent ou n’arrivent finalement pas à reprendre une activité professionnelle. Un énorme potentiel d’amélioration existe donc. Ceci d’autant plus que des études britanniques ont par exemple estimé qu’une intervention permettant de réduire de 3-5% supplémentaire l’échec du retour au travail était déjà une intervention rentable (Squires H, J Public Health 2011).